Samedi 31 juillet
Le Conseil Constitutionnel a pris, hier, une décision qui fera date dans l'histoire des libertés publiques dans notre pays. En sanctionnant tout ce qui dans notre code pénal régit la garde à vue et, en particulier, permet ses abus, le Conseil donne raison à ceux qui, depuis longtemps, dénonçaient les dérives évidentes.
Ce soir je pense au Procureur de la République de Tarbes auquel je m'étais opposé l'an dernier. Une jeune femme de Tarbes d'une trentaine d'années, mère-célibataire de deux enfants avait été mise en garde à vue 30 heures –oui, trente heures !- après une fausse-couche... Tout simplement parce qu'on avait suspecté un avortement illégal ! Je m'en étais offusqué par un communiqué dans la presse locale. Aussitôt le procureur tint une conférence de presse et précisa : « tout cela est normal et s'est fait avec mon total agrément ». C'était encore pire que ce que j'imaginais : le procureur se vantait de cette garde à vue...
Et bien, Monsieur le procureur, ce faisant vous étiez dans l'anti constitutionnalité ! Et je m'en réjouis pour tous ceux qui, telle cette pauvre femme, ont subi les dérives et les abus de la garde à vue.
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