
Le livre dont le titre original était « La fiesta del chivo » date de l'an 2000, sa première traduction en français, parue chez Gallimard, datant de 2002.
Le « bouc », c'est TRUJILLO, le terrible dictateur qui domina SAINT-DOMINGUE de l'après-guerre au 30 mai 1961, date de l'attentat qui lui coûte la vie. C'est l'histoire de cet attentat qui est racontée ici. Mais elle est racontée à partir d'un angle inattendu autant que pathétique : une femme de 49 ans, URIANA, avocate à NEW YORK revient à Saint Domingue sur les pas de son adolescence. Fille d'un dignitaire en disgrâce du régime Trujillo, elle fut victime à 14 ans d'une initiative odieuse de son père qui pour tenter de retrouver la grâce de dictateur, accepte qu'elle soit amenée dans son lit... pratique usuelle de la part de ce dictateur qui n'en était pas à une barbarie près.
Le récit nous fait passer de la vision rétrospective d'URIANA qui retrouve son père paralysé, victime inexpressive d'un A.V.C, à celle - active - des conjurés courageux de l'attentat, ou bien encore celle du dictateur sanguinolent, de sa famille et de ses affidés mettant en œuvre une répression d'une violence inouïe...
C'est un livre pathétique.
Violent, fait d'assassinats, de tortures décrites avec force détails, de viols...
Violent et pathétique. Très bien écrit de surcroit, ce qui donne un grand livre.
Partage